Et si perdre du poids n’était absolument pas nécessaire. Peut-être s’agit-il uniquement d’une norme sociétale excessivement basée sur le physique et l’apparence. Peut-être que cette lubie martelée par les réseaux sociaux existe uniquement pour faire vendre des centaines de régimes différents. La perte de poids augmente-t-elle véritablement le bien-être d’une personne en surpoids ?
Tout le monde doit-il perdre du poids ?
Quand on parle de perte de poids, on ne parle bien évidemment pas de tout le monde.
Pour savoir si vous avez besoin de perdre du poids, il ne faut pas se baser sur l’esthétique, sauf quand cela est une volonté propre de votre part. Il ne faut pas non plus se baser sur l’indice de masse corporel (IMC) sauf si vous approchez de l’obésité. Tout simplement parce que l’IMC ne reflète pas spécialement l’embonpoint. Un(e) athlète avec une masse musculaire hyper développée pourra se retrouver dans la case « obésité morbide » en ayant une masse graisseuse d’à peine 7%.
Pour savoir, si l’on doit perdre du poids, on doit sonder son bien-être intérieur. Est-ce que je me sens en forme ? Suis-je essoufflé(e) en montant les escaliers ? Est-ce que je dois racheter un nouveau pantalon, le troisième en un an ? Est-ce que ma silhouette me convient (à moi) ?
Pour un peu plus de précision on pourra utiliser un pèse personne indiquant notre pourcentage de masse graisseuse. Ce taux se situe en moyenne entre 14 et 24% pour un homme, et entre 21 et 24% pour une femme. On considèrera qu’au delà de ces chiffres, une petite perte de poids pourrait s’avérer bénéfique pour votre bien-être physique ainsi que pour préserver votre santé.
Ainsi, cette question du surpoids se pose entre vous, votre balance et éventuellement votre médecin ou nutritionniste. C’est tout.
La perte de poids a-t-elle un impact sur le bien-être ?
Il y un principalement deux leviers sur lesquels jouer pour perdre du poids. On peut jouer sur les entrées (les calories qui rentrent dans l’organisme) et les sorties.
L’alimentation augmente notre bien-être physiologique
C’est l’alimentation qui permet d’incorporer des calories à travers divers aliments. Or on sait que mieux manger (et non pas moins manger) va améliorer ce que j’appelle votre bien-être physiologique.
Si vous souhaitez en savoir plus sur les notions de bien-être physique, physiologique et psychologique, vous pouvez télécharger gratuitement mon E-book : « les 3 piliers du bien-être »
Le fait de diversifier son alimentation, de remplacer les glucides « blancs » par des glucides complets, de réduire les aliments acides, de favoriser les acides gras insaturés etc etc… Cela va augmenter votre bien-être physiologique en améliorer votre transit, en diminuant les inflammations liées à celui-ci, en votre donnant davantage d’énergie la journée, en améliorant la qualité de vos tissus.
L’activité physique augmente notre bien-être physique
Pour jouer sur les sorties, on va mettre un accent particulier sur l’activité physique. C’est le levier le plus connu et surtout le plus maitrisable. On peut perdre des calories à stresser par exemple, mais il est difficile (voire dangereux) de stresser volontairement pour perdre des calories.
De nombreuses études ont démontré à quel point l’exercice physique améliorait le bien-être physique en produisant des sécrétions chimique au sein même de notre corps. Que ce soit les endorphines, les endocannabinoïdes, la sérotonine, et d’autres neurotransmetteurs.
Pour ceux que ça intéresse, j’ai même écrit un article documenté sur les liens entre l’activité physique et le bien-être. Il en ressortait notamment qu’une activité sportive courte et intense apportait plus de bien-être physique qu’une activité sportive longue et tranquille.
Que ce soit par l’activité physique ou par l’alimentation, il semblerait que les moyens mis en œuvre pour optimiser la perte de poids augmentent le bien-être de manière significative. Mais qu’en est-il de la perte de poids elle-même, une fois acquise ?
La perte de poids, une fois acquise, augmente-t-elle le bien-être quotidien ?
Pour répondre à ces questions, il faudrait faire un sondage sur les personnes ayant perdu du poids, mais ayant aussi réussi à stabiliser cette perte. Car il existe de nombreux régimes alimentaires qui ne sont pas tenables sur le long terme. Pour perdre du poids de manière durable, il faut modifier son alimentation de manière progressive, comprendre le pourquoi du comment et surtout ne pas être dans le privatif en terme de quantité.
Prenez une personne ayant un surpoids de 10 kg. Et bien c’est comme ci cette personne portait sur soi un sac à dos de 10 kg, en permanence. Retirer ce sac après une marche rapide de 5 minutes lui provoquerait une sensation de soulagement, de légèreté et donc de bien-être physique.
Au delà de ça, il est fort probable d’avoir une meilleure image de soi après sa perte de poids. Il ne faut pas se voiler la face, au 21ème siècle, une personne en surpoids va subir une mauvaise image (associée à la flemmardise, à la sur-nutrition, à la non-activité, à la sédentarité…). Ce n’est bien sûr pas toujours la réalité, mais l’effet est bel et bien présent.
Au contraire, une personne mince va se plaire davantage en se regardant dans le miroir quotidiennement. Cela augmente la confiance en soi, fait baisser voir annihile la pression sociétale à ce niveau et augmente de ce fait le bien-être.
Une étude de 2018 a d’ailleurs démontré qu’une perte de poids, chez une population ayant survécu au cancer, améliorait le bien-être et l’image corporelle en utilisant respectivement les échelles FACT-G et SPAS.
L’étude américaine révèle que 58,6% des participants avaient perdu plus de 2,3 kg et 35% avaient perdu au moins 5% de leur masse corporelle. La moyenne étant de 4,2 kg de perdu en 6 mois.
Changer de style de vie pour perdre du poids
Un papier récent de 2020 insiste sur le fait qu’entreprendre un régime pour perdre du poids est souvent lié à l’échec. Comme dit précédemment, la plupart des régimes sont trop brutaux et ne sont pas tenables sur le long terme.
En revanche, changer son « style de vie » ou ses habitudes (alimentaires et au delà), aura pour conséquence une perte de poids progressive et durable. La priorité n’est donc pas de se focaliser sur la perte de poids en elle-même mais de prendre pour priorité un changement d’hygiène de vie.